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L'Attente de Noël
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L’Avent, est le nom donné par la chrétienté aux quatre semaines précédant la veille de Noël y compris les quatre dimanche.
Ce mot, venu du latin, signifie arrivée et désigne la venue du Christ parmi les hommes.
Cette période de préparation de la venue du Christ commence le 4ème dimanche avant Noël.
Origine :
Avec le mois de novembre, les journées courtes, la nuit, la pluie, le froid et le vent se sont installés.
Dans les temps anciens, on organise alors des réjouissances pour conjurer la peur avec l'arrivée effrayante de longues nuits avec un symbole, celui de la lumière qui représente l'espoir et la lutte contre le mal.
La préparation de Noël c’est transformer ces tristes moments en instants féeriques pleins d'espoir.
Dans le nord de l'Europe, les anciens craignant de voir le soleil disparaître pour toujours, ornaient leurs maisons de couronnes composées de feuillages verts.
Au XIXème siècle, un pasteur allemand, afin de contenir l'impatience des enfants qu'il éduquait, décida d'allumer chaque jour une bougie disposée sur une roue, pour marquer les 24 jours qui précèdent Noël ; cette roue fut remplacée ensuite par du sapin et les bougies réduites à quatre pour marquer les quatre dimanche qui précèdent Noël.
Lorsque la dernière bougie est allumée, Noël est là.
Traditions et symboles pendant l’Avent :
La Couronne de l’Avent
Elle est traditionnellement faite de branchages de sapin noués par un ruban rouge et ornée de pommes de pin, de houx, de laurier, parfois de gui ; elle symbolise le soleil et son retour ; la couleur verte est un signe de vie et d'espérance, le sapin est un symbole de force et le laurier, un symbole de victoire sur le péché et la souffrance.
Les flammes des bougies sont la représentation de la lumière de Noël et symbolisent la lutte contre les ténèbres.
La couronne de l'Avent est traditionnellement placée sur une table avec ses quatre bougies ou sur la porte d'entrée de la maison en signe de bienvenue.
En Suède, les chandelles sont blanches, symbole de fête et de pureté et on réserve la couronne pour la fête de la Sainte-Lucie, le 13 décembre.
Le Calendrier de l'Avent
La tradition du calendrier de l’Avent semble avoir sa source en Allemagne, au XIXe siècle ; afin de canaliser l'impatience des enfants jusqu'au jour de Noël, dans certaines familles on avait coutume d’accrocher, chaque matin sur un mur, une image pieuse.
Ces images sont devenues de plus en plus somptueuses et ont même été parfois éditées sous forme de triptyques, avec des volets à ouvrir pour découvrir le dessin central.
C'est cette idée d’images masquées qui va être à la base du calendrier de l’avent. Le calendrier est alors composé d'un ensemble de 24 fenêtres que l'on ouvre chaque jour pour découvrir une image.
Au XIXème siècle et pendant la plus grande partie du siècle suivant, le calendrier de l’avent n’est utilisé qu’en Allemagne et en Alsace ; il faudra attendre les années 1990 pour que les calendriers de l’avent commencent vraiment à se généraliser.
Les Marchés de Noël
Marché de Noël de Colmar
Ces marchés sont organisés au cours des quatre semaines de l'Avent. Cette tradition est originaire des régions germaniques comme l'Allemagne, l'Autriche, le Tyrol du Sud et l'Alsace ; c’est au XIVème siècle, en Allemagne, que l’on trouve les premières indications des marchés de Noël sous l'appellation « Marché de Saint Nicolas"
Marché de Noël d'Eguisheim
Traditionnellement on y trouve des couronnes de l'Avent, des décorations de Noël,
traditionnelles en bois découpé
coeurs en kelsch ou en bois, étoiles, sujets divers
bougies, calendriers de l'Avent
des cartes de Noël, des sapins de Noël, des crèches, des jouets et tout autre objet ayant un rapport avec Noël ou l'Avent. Il s'y vend également des boissons telles que vin chaud, saucisses ou marrons grillés.
Pains d’épices décorés
Parmi les marchés de Noël, les plus connus sont ceux de Strasbourg, Erfurt, Nuremberg, Dresde, Stuttgart, Vienne.
Marché de Noël de Strasbourg
Les Fêtes du temps de l'Avent
Le jour de la Sainte-Barbe, en Provence, on met à germer des grains de blé dans une soucoupe avec de l'eau. On placera ensuite le blé sur la table de Noël.
La Saint Nicolas est fêtée le 6 décembre, ou le 19 décembre pour l'Église orthodoxe.
Pour en savoir plus sur la Saint Nicolas, cliquer sur l’image
Puis la fête de l'Immaculée Conception le 8 décembre.
La Sainte-Lucie est fêtée le 13 décembre en l'honneur de Sainte Lucie de Syracuse. Aujourd'hui on la célèbre principalement en Suède, au Danemark, en Norvège, en Finlande, en Italie et en Islande.
Depuis la création du calendrier grégorien, la fête correspond au solstice d'hiver, premier jour à partir duquel le soleil se couche plus tard que la veille dans l'hémisphère nord.
En Suède où la fête est la plus répandue, à la Sainte-Lucie on mange et on offre les lussekattes, brioches traditionnelles au safran.
Fête de Sainte Lucie en Suède
Les lussekattes, brioches traditionnelles
Le Réveillon de Noël et ses différentes traditions
Avant, la Messe de minuit était ordinairement précédée d’un repas maigre, le gros souper ; puis elle était suivie le lendemain d’un repas gras, appelé le réveillon dont la principale raison d’être était le jeûne de la veille et le besoin de se remettre des fatigues de la route parcourue pour venir à l’église.
En France, le menu de Noël est composé d’entrées chaudes comme le boudin, les noix de Saint-Jacques… puis d’entrées froides, foie gras, saumon fumé, plats qui sont suivis de la traditionnelle dinde aux marrons ; on termine le repas par la fameuse bûche de Noël.
En Angleterre, pas de repas qui ne se termine sans le Christmas pudding,
alors qu’en Italie, il n’est pas question d’oublier le Panettone, gâteau traditionnel, au repas de Noël.
Au Portugal, c’est la morue cuite avec pommes de terre et chou, le tout arrosé d'huile d'olive qui est au menu du festin traditionnel.
En Espagne on se régale à Noël d’agneau rôti, de dinde et de fruits de mer.
La dinde farcie est aussi prisée en Pologne.
Si le repas de Noël est différent selon le pays, on constate également une différence dans les coutumes entre le nord et le sud, les pays scandinaves et les pays latins.
Dans les pays scandinaves, on laisse souvent une place vide à la table pour les âmes des défunts de la famille et, à la fin du dîner, on danse et on chante en tournant autour du sapin.
En Pologne et en Lituanie, le 24 décembre, tous les enfants guettent dans le ciel l'apparition de la première étoile avant de se mettre à table.
Pour les catholiques, le réveillon de Noël est suivi de la messe de minuit qui, pour des raisons pratiques, est maintenant célébrée en début de soirée plutôt qu'à minuit ; il est de tradition qu'un enfant ajoute le personnage de l'Enfant Jésus dans la crèche pour signifier sa naissance.
En Provence où les traditions sont riches, le gros souper (lou gros soupa, en provençal) est le repas maigre traditionnel qui réunit la famille avant la messe de minuit.
La soirée commence par l'ancienne coutume païenne du cacho fio : l'on met une grosse bûche d'arbre fruitier au feu. Selon Frédéric Mistral l'expression cacho fio vient de « mettre au feu ». Une bénédiction est donnée durant le transport vers le foyer de la bûche sur laquelle le plus jeune des participants verse par trois fois du vin en prononçant ces paroles :
Soyons joyeux, Dieu nous garde joyeux, Cacho fio vient, tout vient bien, Dieu nous fasse la grâce de voir l'an qui vient, Si nous ne sommes pas plus, que nous ne soyons pas moins.
Après cette procession à travers la pièce, la bûche est mise au feu ; elle devait durer jusqu'au jour des Rois ; on la disait miraculeuse car ses cendres, déposées sur la nappe de Noël, ne la brûlaient pas. Cette pratique a bien sûr disparu.
le cacho fio
La table du gros souper est recouverte de trois nappes de taille décroissante : une pour le « gros souper », une pour le repas du jour de Noël à midi, et enfin la dernière pour le soir où les restes trônent sur la table ; ces trois nappes représentaient aussi la Sainte Trinité.
Reconstitution de la table de Noël en Provence, au Musée Arlaten
On y pose aussi les lentilles ou les blés mis à germer à la Sainte-Barbe, une branche de houx pour apporter le bonheur ainsi que trois bougies. Le pain, posé à l’endroit, est coupé en trois : la « part du pauvre », la « part des convives » et la « part fétiche » conservé dans une armoire. Et il ne faut pas oublier de mettre un couvert de plus : celui du « pauvre » qui peut désigner une personne décédée mais aussi le mendiant qui passe et demande l’aumône. Cette tradition est la survivance de la manne que les Romains offraient à leurs ancêtres.
Une autre reconstitution de la table de Noël provençale
La coutume veut que l’on ne desserve pas la table, mais que l’on relève les coins de la nappe de dessus en les nouant, afin de permettre aux âmes des morts de venir se restaurer !
Le repas du gros souper est peut-être maigre mais pas moins fastueux : on commençait par l'aïgo boulido, suivi par des plats de poissons, alose à l'étouffée ou morue à la raïto, et de légumes. Après les sept plats maigres de poissons et de légumes, on pose sur la table les treize desserts pour les manger au retour de la messe de minuit avec le vin cuit et s’il y a encore des affamés, on sert une petite oie qui a été remplacée par la dinde de Noël.
Les treize desserts, treize comme les convives de la Cène : le Christ et les douze Apôtres, ne sont mentionnés pour la première fois qu’à partir de 1925.
Liste des treize desserts du « musée des Arts et Traditions populaires du terroir marseillais » :
la pompe à l'huile (pòmpa a l'òli),
la fougasse d'Aigues Mortes à la fleur d'oranger,
les Quatre mendiants, représentant les différents ordres religieux ayant fait vœux de pauvreté :
noix ou noisettes pour les Augustins, figues sèches pour les Franciscains, amandes pour les Carmes et raisins secs pour les Dominicains,
les pommes, les poires, le verdaù (melon vert), le nougat noir et le nougat blanc, les sorbes et les raisins frais.
Peuvent aussi y être ajoutées :
des mandarines, des confiseries (chocolat, fruits confits, calissons), de la pâte de coing, des bugnes, des oreillettes et surtout des dattes, seul fruit exotique, souvenir de la fuite en Égypte ;
ou des spécialités locales comme la tourte de blette, les fruits confits, les pâtes de fruits, les raisins de Saint-Jeannet mis à conserver avec de la cire sur le pédoncule depuis le mois de septembre.
Dictons de l'Avent
Ils sont traditionnels et parfois discutables :
« Quand sec est l’Avent, abondant l'an sera »,
« de la Toussaint à l'Avent, jamais trop d'eau ni de vent. » (Midi toulousain, Auvergne),
« qui plante en Avent, gagne une année sur le temps »,
« il faut les Avents froids et secs si l'on veut boire sec »,
« tel Avent, tel printemps » : Un mois de décembre non humide annonce de bonnes récoltes
« Le mois de l'Avent est de pluie et de vent, tire ton bonnet jusqu'aux dents » : Un mois de décembre humide annonce un hiver rude
Sources :
http://www.marche-de-noel-alsace.com
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